Les premières orientations de la recherche

Au début des années 1970, la recherche n’existe qu’en médecine-pharmacie et en sciences. En effet, les premiers laboratoires ont été montés dans les années 1960 souvent autour d’un seul enseignant-chercheur. On peut citer par exemple, le laboratoire de chimie organique de Lucien Gouin, le laboratoire d’optique non linéaire de Geneviève Rivoire, le laboratoire de physiologie végétale de Monique Astié.

Les facultés de Lettres et de Droit, d’implantation plus récente et pratiquement sans enseignant-chercheurs titulaires, n’ont pas encore de véritables équipes de recherche. Mais en novembre 1976, le constat du Comité d’expansion économique de Maine-et-Loire est réaliste. En effet, malgré l’existence des laboratoires de médecine dont certains ont une audience régionale voire nationale et des domaines prometteurs (plantes médicinales et biologie végétale), « l’image de marque de l’université est très faible » pour ce qui est de la recherche.

Dans ce contexte, le président de l’Université Jean Claude Rémy veut faire reconnaître l’université par la région et à Paris. La commission développement économique et emploi qu’il préside au sein du comité économique et social de la région crée une ligne budgétaire consacrée à l’aide à la recherche et à l’aide à la formation.

Afin d’accompagner ce développement, l’université se dote en 1978-1979 d’un centre de calcul (CCUA) qui a pour missions la recherche, l’enseignement en informatique et les travaux de gestion. Ce centre s’appuie sur une structure créée en 1971 réunissant les élus de la ville d’Angers, les représentants des centres de recherche (INRA, CHU), les représentants de l’université (IUT, Faculté de Médecine et de Pharmacie) pour mettre en commun des outils informatiques.

En 1978, Les besoins exprimés par les laboratoires reposent sur la possibilité de traité informatiquement des données en lot et de pouvoir les diffuser sur un réseau partagé. De plus, la « disposition géographique des U.E.R […] doit orienter l’évolution des matériels vers un système décentralisé ».

Source : Denéchère Y., Matz J.-M (dir.), Histoire de l’université d’Angers du Moyen Âge à nos jours, Rennes, 2012. Archives de l’Université 1SCI1